J'ai lu "L'étrange mémoire de Rosa Masur" parce que ma libraire organisait une rencontre avec Vladimir Vertlib la semaine dernière. Ce roman est paru dans sa langue originale (autrichien) au début des années 2000 et c'est seulement maintenant, en 2016, qu'il est traduit en français et parait aux éditions Métailié.
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Auteur : Vladimir Vertlib
Traducteur : Carole Fily
Genre : conte
Traducteur : Carole Fily
Genre : conte
Editeur : Métailié
Parution : 2016 / 420 pages
ISBN : 979-1022601726
Ce qu'en dit l'éditeur : "Pour son 750e anniversaire, la petite ville de Gigricht en Allemagne décide de favoriser l’intégration des étrangers : 5000 marks sont offerts à ceux qui auraient quelque chose d’intéressant à raconter. Rosa Masur, vieille Juive russe à qui on ne la fait pas et dotée d’un sens de l’humour à toute épreuve, se porte candidate. Elle a l’anecdote du siècle.
Un siècle qu’elle a vécu de bout en bout, avec ses révolutions, ses guerres mondiales, ses soubresauts. Petite Juive dans un village biélorusse où les pogroms ne sont jamais loin, jeune fille émancipée dans la Leningrad des années 20, ouvrière dans une usine textile, puis traductrice de l’allemand… Pendant l’interminable siège de la ville, mère de deux enfants, elle fait du bouillon avec la colle du papier peint, alors que ses voisins dévorent leur canari, ou pire ; après la guerre elle doit batailler pour que son fils puisse étudier, l’antisémitisme étant entretemps revenu à la mode.
Sorcières, apparatchiks, soldats, cannibales, passeurs, commères défilent dans une épopée menée tambour battant par une femme extraordinaire, drôle, intelligente, et qui n’a pas froid aux yeux. Même face à Staline.
Vladimir Vertlib écrit là un grand roman russe, énergique, fascinant, qui vous emporte à sa suite aussi sûrement que le cours de l’Histoire."
ISBN : 979-1022601726
Ce qu'en dit l'éditeur : "Pour son 750e anniversaire, la petite ville de Gigricht en Allemagne décide de favoriser l’intégration des étrangers : 5000 marks sont offerts à ceux qui auraient quelque chose d’intéressant à raconter. Rosa Masur, vieille Juive russe à qui on ne la fait pas et dotée d’un sens de l’humour à toute épreuve, se porte candidate. Elle a l’anecdote du siècle.
Un siècle qu’elle a vécu de bout en bout, avec ses révolutions, ses guerres mondiales, ses soubresauts. Petite Juive dans un village biélorusse où les pogroms ne sont jamais loin, jeune fille émancipée dans la Leningrad des années 20, ouvrière dans une usine textile, puis traductrice de l’allemand… Pendant l’interminable siège de la ville, mère de deux enfants, elle fait du bouillon avec la colle du papier peint, alors que ses voisins dévorent leur canari, ou pire ; après la guerre elle doit batailler pour que son fils puisse étudier, l’antisémitisme étant entretemps revenu à la mode.
Sorcières, apparatchiks, soldats, cannibales, passeurs, commères défilent dans une épopée menée tambour battant par une femme extraordinaire, drôle, intelligente, et qui n’a pas froid aux yeux. Même face à Staline.
Vladimir Vertlib écrit là un grand roman russe, énergique, fascinant, qui vous emporte à sa suite aussi sûrement que le cours de l’Histoire."
L'histoire suit deux trames, le présent et le passé, qui s'entrecroisent. Dans l'une, Rosa Masur se transforme en Shéhérazade pour raconter la seconde. Chaque partie de sa vie contée constitue en elle-même une histoire. Le livre est riche d'anecdotes. J'ai beaucoup aimé les découvrir et me plonger dans l'univers de Rosa Masur.
J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur la semaine dernière lors d'une entrevue organisée par ma libraire. Ecouter Vladimir Vertlib fut très instructif. Il a quitté l'Union soviétique lorsqu'il avait cinq ans et a vécu dans plusieurs pays avant que ses parents ne s'installent en Autriche. Sa grand-mère était restée là-bas. Alors qu'il avait une vingtaine d'années, elle lui a raconté sa vie qu'il a enregistré sur cinq cassettes. Il a retranscrit ces enregistrements. Ce travail a donné 70 pages. Il savait qu'il en ferait quelque chose, mais plus tard. Il s'en est fortement inspiré pour créer le personnage de Rosa Masur même si cette dernière s'est émancipée puisque ses péripéties tiennent dans un livre de plus de 400 pages.
De cet entretien, j'ai également retenu ses premiers pas d'écrivain alors qu'il avait 13/14 ans. A ce moment, il habitait aux Etats Unis et avait affaire avec le personnel du service de l'immigration. Certaines personnes étaient fort antipathiques et il s'imaginait les raisons de ce comportement. Il écrivait alors leur histoire. Ainsi, l'une d'entre elle avait de l'eczéma sur ces jambes et, assise à son guichet, elle ne pouvait remonter sa jupe pour se gratter. Ce désagrément la rendait alors insupportable vis-à-vis des gens qu'elle recevait.
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