jeudi 10 septembre 2015

« Loeuk… Tchong Kraoy : La dernière fois » de Phiseth Srun

Il y a quelques temps, les éditions VPS m’ont contactée pour me soumettre leur livre « Loeuk… Tchong Kraoy : La dernière fois » de Phiseth Srun. J’ai enfin eu le temps de le lire et je vous en livre mon point de vue.

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couv74220903Titre :
« Loeuk… Tchong Kraoy : La dernière fois »
Auteur : Phiseth Srun
Genre : récit
Editeur : Editions VPS
Parution : 2014 –
ISBN : 9782954834603 – 248 pages


Extraits de la 4è de couverture : « Au début du printemps 1975, à 12000 kilomètres du Sud-Est de la France, un jeune étudiant de vingt ans, originaire de Phnom Penh et issu d’un milieu militaire, quitte sa ville natale pour se rendre chez ses amis au Laos. Pour ce faire, il doit parcourir 800 kilomètres en autocar, partant de la région Nord-Ouest du Cambodge pour rejoindre Vientiane.
Un mois plus tard, les maquisards communistes « Khmers rouges » envahissent les villes du pays, et en très peu de temps, tous les citadins sont évacués de chez eux. Les intellectuels, les fonctionnaires, mais aussi les soldats du régime déchu comptent immédiatement parmi les premières proies de ces révolutionnaires « pro-Maoïstes », assoiffés de diverses formes de vengeances primitives, et qui se composent majoritairement d’adolescents.
Du jour au lendemain, face aux échos des nouvelles qui circulent dans le mauvais sens, notre jeune orphelin khmer se retrouve ainsi dénué de toutes ressources, mais surtout dépouillé de ses rêves de jeunesse. »


Avis : Tout d’abord, je dois dire que la couverture est vraiment bien choisie. Je la trouve très belle, exotique et fraîche en même temps et elle m’a donné envie de lire le texte qu’elle orne. Seulement en la regardant, j’étais déjà en voyage, au Cambodge.

Quant au récit en lui-même, nous suivons les pérégrinations du narrateur qui quitte sa famille sans savoir qu’il ne la reverra pas. Il ne pourra revenir chez lui du fait de l’invasion par les Khmers rouges et viendra se réfugier politiquement en France.
Le personnage du narrateur est sans extravagance, ses sentiments rarement exprimés ou avec retenue, ce qui correspond, il me semble, à la culture du pays. De même, le style est linéaire, sans vague, renforçant cet aspect.

Le narrateur souhaite que cette page d’Histoire ne soit pas oubliée : « L’arrivée à toute allure de la société de consommation moderne, de l’Internet, et l’influence de la mondialisation des pays voisins, accroissent sans cesse le désintérêt de cette douloureuse mémoire. Pour la génération de Zsunara [le personnage principal], les années sanglantes de l’occupation des Khmers rouges, malgré les années écoulées, malgré les soucis primaires de la vie quotidienne, cette déchirure (ce traumatisme) ne s’effacera jamais de la mémoire collective cambodgienne. »
Ce livre en est une trace.

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