Il y a quelques temps, les éditions VPS m’ont contactée pour me soumettre leur livre « Loeuk… Tchong Kraoy : La dernière fois » de Phiseth Srun. J’ai enfin eu le temps de le lire et je vous en livre mon point de vue.
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Auteur : Phiseth Srun
Genre : récit
Editeur : Editions VPS
Parution : 2014 –
ISBN : 9782954834603 – 248 pages
ISBN : 9782954834603 – 248 pages
Extraits de la 4è de couverture :
« Au début du printemps 1975, à 12000 kilomètres du Sud-Est de la
France, un jeune étudiant de vingt ans, originaire de Phnom Penh et issu
d’un milieu militaire, quitte sa ville natale pour se rendre chez ses
amis au Laos. Pour ce faire, il doit parcourir 800 kilomètres en
autocar, partant de la région Nord-Ouest du Cambodge pour rejoindre
Vientiane.
Un mois plus tard, les maquisards
communistes « Khmers rouges » envahissent les villes du pays, et en très
peu de temps, tous les citadins sont évacués de chez eux. Les
intellectuels, les fonctionnaires, mais aussi les soldats du régime
déchu comptent immédiatement parmi les premières proies de ces
révolutionnaires « pro-Maoïstes », assoiffés de diverses formes de
vengeances primitives, et qui se composent majoritairement
d’adolescents.
Du jour au lendemain, face aux échos des
nouvelles qui circulent dans le mauvais sens, notre jeune orphelin
khmer se retrouve ainsi dénué de toutes ressources, mais surtout
dépouillé de ses rêves de jeunesse. »
Avis : Tout d’abord, je
dois dire que la couverture est vraiment bien choisie. Je la trouve
très belle, exotique et fraîche en même temps et elle m’a donné envie de
lire le texte qu’elle orne. Seulement en la regardant, j’étais déjà en
voyage, au Cambodge.
Quant au récit en lui-même, nous suivons
les pérégrinations du narrateur qui quitte sa famille sans savoir qu’il
ne la reverra pas. Il ne pourra revenir chez lui du fait de l’invasion
par les Khmers rouges et viendra se réfugier politiquement en France.
Le personnage du narrateur est sans extravagance, ses sentiments rarement exprimés ou avec retenue, ce qui correspond, il me semble, à la culture du pays. De même, le style est linéaire, sans vague, renforçant cet aspect.
Le personnage du narrateur est sans extravagance, ses sentiments rarement exprimés ou avec retenue, ce qui correspond, il me semble, à la culture du pays. De même, le style est linéaire, sans vague, renforçant cet aspect.
Le narrateur souhaite que cette page d’Histoire ne soit pas oubliée : « L’arrivée
à toute allure de la société de consommation moderne, de l’Internet, et
l’influence de la mondialisation des pays voisins, accroissent sans
cesse le désintérêt de cette douloureuse mémoire. Pour la génération de
Zsunara [le personnage principal], les années sanglantes de
l’occupation des Khmers rouges, malgré les années écoulées, malgré les
soucis primaires de la vie quotidienne, cette déchirure (ce traumatisme)
ne s’effacera jamais de la mémoire collective cambodgienne. »
Ce livre en est une trace.
Ce livre en est une trace.
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