mardi 13 octobre 2015

"Etranger dans le mariage" d'Emir Kusturica

Ce livre, je l'ai choisi, je voulais le lire. Je suis une fan inconditionnelle des films d'Emir Kusturica, j'adore leur rythme, leur folie, leur vie. J'aime sa musique qui me fait vibrer et m'enchante. Je voulais découvrir ce qu'il pouvait donner en écriture. Comment allais-je percevoir ses écrits ?
Cet été, je me suis procuré son recueil de nouvelles, "Etranger dans le mariage", paru en début d'année aux éditions JC Lattès.

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Titre : "Etranger dans le mariage"
Auteur : Emir Kusturica
Genre : recueil de nouvelles
Editeur : JC Lattès
Parution : 2015 / 270 pages
ISBN : 978-2709645898


Extraits de la 4e de couverture : "Un jeune garçon en proie au chagrin murmure ses confidences à une carpe.
Un couple, victime de ses petits secrets, se retrouve sans le savoir dans le même hôpital.
Des serpents buveurs de lait sauvent d'une mort brutale un soldat amoureux...

Six nouvelles où vibrent la fantaisie et le réalisme magique d'Emir Kusturica. Des histoires où parents et enfants s'affrontent, se protègent et s'aiment. Où les idéaux des uns s'opposent aux chimères des autres.

Empreint de souvenirs de l'auteur, profondément marqué par les événements de son pays, ce recueil révèle des personnages hauts en couleur, tantôt burlesques, tantôt tragiques."


Avis : Curieuse, j'ai commencé avec envie ce livre. La photo de la couverture m'a plongée directement dans le monde loufoque d'Emir Kusturica.
Le livre a été traduit du serbo-croate par Alain Cappon et le titre "Etranger dans le mariage" reprend celui d'une des nouvelles. Je ne sais pas s'il en est de même dans la version originale mais le titre est "Sto jada", qui se traduit par "quelle misère".

Les nouvelles m'ont portée dans le monde si particulier du réalisateur mais certaines plus que d'autres.
Dans la première "Que du malheur",  le jeune Zeko grandit dans la Bosnie-Herzégovine des années 70. Sa famille ne roule pas sur l'or et il partage ses malheurs au fond d'une baignoire en discutant avec une carpe.
Dans les suivantes, nous prenons connaissance d'Aleksa Kalem, un garçon de 13 ans et de ses parents, Azra et Braco.
"Enfin... c'est comme tu le sens" nous entraine sur les pas d'Aleksa qui jongle entre les visites à son père et à sa mère, tous deux tombés malades dans le même hôpital mais ne le sachant pas. C'est ma préférée, celle où je sens le rythme d'Emir Kusturica. Je ne sais pas quand elle a été écrite mais on y retrouve un passage du film "Chat noir, chat blanc" lorsque, dans un cabaret, une dame enlève, à l'aide de son postérieur, un clou planté dans une planche.
"Le champion olympique" retrace les péripéties de Rodo, quintuple vainqueur du championnat de Yougoslavie de radioamateur, qui est venu se réfugier chez les Kalem.
Dans "Le nombril, porte de l'âme", la mère d'Aleksa veut absolument qu'il lise car "les livres sont la nourriture de l'âme".
Avec "Dans l'étreinte du serpent", nous faisons connaissance avec Kosta, un soldat adolescent, amoureux de la belle Mlada, qui donne à boire du lait aux serpents.
Enfin, nous retrouvons la famille Kalem dans "Etranger dans le mariage". Aleksa y devient un homme.

J'ai beaucoup apprécié lire ces nouvelles. L'univers d'Emir Kusturica est là et si vous l'aimez, je ne peux que vous conseiller ce recueil. Dans ma préférée, je voyais le film se dérouler dans ma tête, avec son rythme effréné et enjoué, sa musique entrainante.
Cependant, même si j'ai aimé lire ses histoires, je préfère regarder ses films.

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