jeudi 29 octobre 2015

Bilan #1

Environ chaque mois, j'ai décidé de faire le bilan de mes chroniques. Je le publie ici et sur mon blog pro.
Depuis le 18 septembre, j'ai chroniqué 9 livres. C'est beaucoup pour moi (en général, je n'ai pas autant le temps de lire, mais j'ai voulu vous faire part de quelques livres lus durant les vacances d'été).

Voici le bilan en vidéo (j'ai voulu faire une compilation mais Youtube n'en a pas voulu, car trop grosse - je l'ai donc séparée en 3) :






Ou si vous préférez, vous pouvez retrouver chaque chronique (texte et vidéo) en cliquant sur la couverture.
Si vous en avez lu un ou plusieurs, je serai curieuse de connaître votre avis.

Bon visionnage et bonne lecture !

http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/09/lacan-et-la-boite-de-mouchoirs-saison-1.htmlhttp://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/09/je-tue-les-enfants-francais-dans-les.html http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/09/la-constellation-du-chien-de-peter.html

http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/etranger-dans-le-mariage-demir-kusturica.htmlhttp://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/apres-le-silence-de-didier-castino.html http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/divergente-de-veronica-roth.html

http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/projet-anastasis-de-jacques-vandroux.html http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/le-contrat-salinger-dadam-langer.html

http://lesdelicesdecorylus.blogspot.fr/2015/10/ma-petite-sur-du-seisme-de-sophie-noel.html

mardi 27 octobre 2015

"Ma petite sœur du séisme" de Sophie Noël

Je remercie Pétroleuses Editions de m'avoir transmis cet album jeunesse "Ma petite sœur du séisme", écrit par Sophie Noël et illustré par Louise Collet.

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Titre : "Ma petite sœur du séisme"
Auteur : Sophie Noël
Illustratrice : Louise Collet
Genre : Album jeunesse
Editeur : Pétroleuses Editions
Parution : 2015 / 28 pages
ISBN : 9782370360106


4e de couverture : "Flore, fillette adoptée en Haïti, vit en France avec sa maman et son papa. Elle attend sa petite sœur Alexandra qui est encore là-bas, en Haïti, et ne devrait pas tarder à rejoindre sa famille adoptive.
Mais le séisme du 12 janvier 2010 va tout chambouler.
Pour Flore et ses parents, commence alors une bien longue attente peuplée d'inquiétudes..."


Avis : Cet album, à destination des enfants à partir de 4 ans, parle de l'adoption. Ce thème est abordé tout en douceur et surtout avec amour.
Les dessins de la jeune illustratrice de 19 ans sont doux et chauds. J'ai tout particulièrement aimé ceux représentant Haïti.
Les mots de l'auteur jeunesse sont simples et percutants pour les jeunes enfants. Je pense qu'ils se laisseront prendre par l'histoire.

Comme je l'ai dit, il ressort de cet album de la douceur et de l'amour. Cette phrase m'a touchée "Que l'on soit adopté ou non, ce qui compte, c'est l'amour que nous partageons."

Pour les plus grands, Sophie Noël a écrit la même histoire en roman "L'enfant du séisme". Je l'avais d'ailleurs interviewée à ce sujet lors de la sortie du livre. 

vendredi 23 octobre 2015

"Le contrat Salinger" d'Adam Langer

Merci à Super 8 Editions de m'avoir fourni le livre numérique "Le contrat Salinger" d'Adam Langer.

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Titre : "Le contrat Salinger"
Auteur : Adam Langer
Traducteur : Emilie Didier
Genre : thriller
Editeur : Super 8 Editions
Parution : 2015 / 311 pages
ISBN : 978-2370560292


4e de couverture : "Journaliste sur le retour, Adam Langer s’ennuie loin de New York. Jusqu’à ce que sa route croise celle d’une vieille connaissance, Conner Joyce – auteur de thrillers à succès sur le retour –, venu à Bloomington, Indiana, pour assurer péniblement la promotion de son dernier roman. Bientôt, Conner révèle à Adam qu’il a reçu une offre des plus étonnantes : celle d’un certain Dexter Dunford (« Dex »), homme d’affaires richissime flanqué d’un inquiétant garde du corps, qui lui propose d’écrire un roman rien que pour lui, moyennant une rétribution considérable. Où est le piège ? Le contrat, précise Conner, s’assortit de certaines clauses bien spécifiques : d’abord, le livre rejoindra la collection privée d’exemplaires uniques de Dex, pour lequel ont déjà travaillé des écrivains aussi renommés que Thomas Pynchon, Norman Mailer ou J.D. Salinger, et disparaîtra avec lui. Ensuite, Dex se réserve le droit d’apporter quelques modifications au manuscrit. Pour finir, l’accord doit rester absolument secret.

Tandis qu’Adam devient le confident exclusif de Conner, l’attitude de Dex à l’égard de son ami devient de plus en plus inquiétante, et les problèmes s’accumulent. L’homme n’a évidemment rien d’un philanthrope, et le contrat que Conner a signé commence à ressembler à un pacte faustien.

Thriller psychologique d’une facture tout à fait unique, Le Contrat Salinger, qui brosse au passage un portrait au vitriol du paysage littéraire contemporain, est à la fois une formidable réflexion sur la façon dont la réalité et la fiction peuvent s’alimenter jusqu’à la dévoration, et une construction palpitante faite de rebondissements ingénieux et de révélations en cascade – un roman gigogne au goût de vertige qui tiendra son lecteur en haleine jusqu’à la toute dernière page."


Avis : Je dois avouer que je me suis régalée à lire ce livre. Dans un premier temps, j'ai apprécié la couverture, cet encrier et ces taches.
J'avoue que j'avais un peu peur que l'histoire ne mettre trop en avant le côté "écrivain" de l'auteur. Que soit trop appuyées ses difficultés à écrire son second roman, ses difficultés financières. Tout cela est bien sûr évoqué mais pas détaillé et cela me convenait.

J'ai été prise par ce livre très rapidement, dans un premier temps en me demandant si Joyce Conner allait écrire ce livre, ce qui allait advenir. J'ai savouré les divers rebondissements, je me suis régalée.
Je me suis délectée du tableau du monde éditorial et de cette auteur de best-sellers sur les vampires.
J'ai vraiment passé un bon moment. 


vendredi 16 octobre 2015

"Projet Anastasis" de Jacques Vandroux

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jacques Vandroux est un peu LA référence en matière d'auteur indépendant. Ce livre, "Projet Anastasis", s'est d'ailleurs si bien vendu qu'Amazon en a proposé la traduction et, à présent, il est parti à la conquête du public anglophone. J'avais donc envie de le découvrir et je l'ai lu début septembre.

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Titre : "Projet Anastasis"
Auteur : Jacques Vandroux
Genre : thriller
Editeur : Indépendant
Parution : 2014 / 522 pages
ISBN : 979-1091551205


Extraits de la 4e de couverture : "Jean Legarec, responsable d’une agence privée de renseignements, n’a qu’une vague idée de ce qu’il va affronter lorsqu’il accepte une demande inhabituelle : enquêter sur la disparition d’un enfant de six ans, petit-fils d’un homme politique français influent. Pour un million d’euros, il va se lancer dans des recherches qui lui feront prendre tous les risques et le confronteront à son propre passé.

Passant d’une ville de Paris secouée par des attentats sanglants aux neiges munichoises, de l’apparente douceur de l’île de Malte aux sombres forêts vosgiennes, le privé va croiser des témoins qui lui apporteront, pièce par pièce, la preuve d’un complot prenant racine dans le mal absolu.
Ses alliés : un déporté des camps de la mort encore vigoureux, une historienne allemande sans tabou, d’anciens mercenaires aux méthodes très personnelles, une Alsacienne au charme discret, mais efficace, un ancien militaire qui rêve de sa Provence, des diplomates qui n’ont jamais vraiment pris leur retraite…

Quand l’argent et le pouvoir sont en jeu, l’imagination ne connaît pas de limite, et la vie n’a plus de prix."


Avis : Ce thriller est bien mené et je me suis laissée prendre très facilement. L'intrigue est prenante et le rythme soutenu. Le lecteur n'a pas une minute de répit. L'histoire va de rebondissement en rebondissement, alternant scènes d'action et scènes plus intimes. Elle s'appuie sur des faits historiques, la rendant crédible et le complot découvert pourrait se produire.

Le personnage principal a un caractère bien trempé et on s'y attache facilement.
Si vous voulez passer un bon moment, n'hésitez pas ! Cet auteur mérite d'être connu.

mardi 13 octobre 2015

"Etranger dans le mariage" d'Emir Kusturica

Ce livre, je l'ai choisi, je voulais le lire. Je suis une fan inconditionnelle des films d'Emir Kusturica, j'adore leur rythme, leur folie, leur vie. J'aime sa musique qui me fait vibrer et m'enchante. Je voulais découvrir ce qu'il pouvait donner en écriture. Comment allais-je percevoir ses écrits ?
Cet été, je me suis procuré son recueil de nouvelles, "Etranger dans le mariage", paru en début d'année aux éditions JC Lattès.

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Titre : "Etranger dans le mariage"
Auteur : Emir Kusturica
Genre : recueil de nouvelles
Editeur : JC Lattès
Parution : 2015 / 270 pages
ISBN : 978-2709645898


Extraits de la 4e de couverture : "Un jeune garçon en proie au chagrin murmure ses confidences à une carpe.
Un couple, victime de ses petits secrets, se retrouve sans le savoir dans le même hôpital.
Des serpents buveurs de lait sauvent d'une mort brutale un soldat amoureux...

Six nouvelles où vibrent la fantaisie et le réalisme magique d'Emir Kusturica. Des histoires où parents et enfants s'affrontent, se protègent et s'aiment. Où les idéaux des uns s'opposent aux chimères des autres.

Empreint de souvenirs de l'auteur, profondément marqué par les événements de son pays, ce recueil révèle des personnages hauts en couleur, tantôt burlesques, tantôt tragiques."


Avis : Curieuse, j'ai commencé avec envie ce livre. La photo de la couverture m'a plongée directement dans le monde loufoque d'Emir Kusturica.
Le livre a été traduit du serbo-croate par Alain Cappon et le titre "Etranger dans le mariage" reprend celui d'une des nouvelles. Je ne sais pas s'il en est de même dans la version originale mais le titre est "Sto jada", qui se traduit par "quelle misère".

Les nouvelles m'ont portée dans le monde si particulier du réalisateur mais certaines plus que d'autres.
Dans la première "Que du malheur",  le jeune Zeko grandit dans la Bosnie-Herzégovine des années 70. Sa famille ne roule pas sur l'or et il partage ses malheurs au fond d'une baignoire en discutant avec une carpe.
Dans les suivantes, nous prenons connaissance d'Aleksa Kalem, un garçon de 13 ans et de ses parents, Azra et Braco.
"Enfin... c'est comme tu le sens" nous entraine sur les pas d'Aleksa qui jongle entre les visites à son père et à sa mère, tous deux tombés malades dans le même hôpital mais ne le sachant pas. C'est ma préférée, celle où je sens le rythme d'Emir Kusturica. Je ne sais pas quand elle a été écrite mais on y retrouve un passage du film "Chat noir, chat blanc" lorsque, dans un cabaret, une dame enlève, à l'aide de son postérieur, un clou planté dans une planche.
"Le champion olympique" retrace les péripéties de Rodo, quintuple vainqueur du championnat de Yougoslavie de radioamateur, qui est venu se réfugier chez les Kalem.
Dans "Le nombril, porte de l'âme", la mère d'Aleksa veut absolument qu'il lise car "les livres sont la nourriture de l'âme".
Avec "Dans l'étreinte du serpent", nous faisons connaissance avec Kosta, un soldat adolescent, amoureux de la belle Mlada, qui donne à boire du lait aux serpents.
Enfin, nous retrouvons la famille Kalem dans "Etranger dans le mariage". Aleksa y devient un homme.

J'ai beaucoup apprécié lire ces nouvelles. L'univers d'Emir Kusturica est là et si vous l'aimez, je ne peux que vous conseiller ce recueil. Dans ma préférée, je voyais le film se dérouler dans ma tête, avec son rythme effréné et enjoué, sa musique entrainante.
Cependant, même si j'ai aimé lire ses histoires, je préfère regarder ses films.

mardi 6 octobre 2015

"Divergente" de Veronica Roth

Cet été, j'ai dévoré en une semaine les trois tomes de "Divergente" ainsi que "Divergente raconté par Quatre" de Veronica Roth. Je vous livre aujourd'hui mon ressenti.

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Titre : "Divergente 1"
Auteur : Veronica Roth
Genre : anticipation
Editeur : Nathan
Parution : 2014 / 434 pages
ISBN : 978-2-09255298-8


4e de couverture : "Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. A 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant.
Elle est divergente.
Ce secret peut la sauver...
ou la tuer."



Titre : "Divergente 2"
Auteur : Veronica Roth
Genre : anticipation
Editeur : Nathan
Parution : 2014 / 461 pages
ISBN : 978-2-09-255299-5


4e de couverture : "Le monde de Tris a volé en éclats. La guerre a dressé entre elles les factions qui régissent la société, elle a tué ses parents et fait de ses amis des tueurs.
Tris est rongée par le chagrin et la culpabilité.
Mais elle est divergente. Plus que tout autre, elle doit choisir son camp.
Et se battre pour sauver ce qui peut encore l'être."


Titre : "Divergente 3"
Auteur : Veronica Roth
Genre : anticipation
Editeur : Nathan
Parution : 2014 / 461 pages
ISBN : 978-2-09-253232-4


4e de couverture : "Le règne des factions a laissé la place à une nouvelle dictature. Tris et ses amis refusent de s'y soumettre. Ils doivent s'enfuir.
Mais que trouveront-ils au-delà de la clôture ?
Et si tout n'était que mensonge ?"


Titre : "Divergente raconté par Quatre"
Auteur : Veronica Roth
Genre : anticipation
Editeur : Nathan
Parution : 2015 / 260 pages
ISBN : 978-2-09-255865-2


4e de couverture : "L'histoire de Quatre avant sa rencontre avec Tris.
Lors de sa cérémonie du choix, un jeune altruiste se dresse contre sa famille et sa faction : il rejoint les audacieux. Il choisit un nouveau destin, et devient Quatre.
Mais ce qu'il découvre alors met en péril son avenir, et celui de la société tout entière.
Va-t-il devoir se dresser contre sa nouvelle faction ?"


Avis : Ces livres pour ados peuvent être également lus par les adultes fans de ce genre et, pour ma part, j'ai pris plaisir à lire les mêmes livres que mes enfants (il en était de même pour "Hunger Games").
Le style est très simple (parfois un peu trop), le temps de narration au présent nous plonge directement dans l'action.

Je dois dire que j'ai adoré le monde imaginé par Veronica Roth. Je trouve fabuleux ce système des factions et elle nous le brosse très bien. Il y a les Altruistes, qui ne vivent que pour aider les autres, les Erudits, dont le savoir est la priorité, les Fraternels, pour lesquels la communauté est primordiale, les Audacieux pour qui prime le courage et enfin les Sincères, qui ne disent que la vérité, même si toute vérité n'est pas bonne à dire.
Ce nouveau monde donne une grande valeur au tome 1. Nous faisons connaissance avec Tris et c'est d'après son regard que nous suivons l'histoire.

Nous poursuivons dans la lancée avec le tome 2, toujours du point de vue de Tris. Je l'ai moins apprécié, car Tris est rongée par la culpabilité et c'est appuyé de manière trop grossière à mon goût dans le livre. J'en avais marre de lire ses remords à tout bout de champ. Autre point qui m'a fait moins apprécier le livre : la romance. Tris vit une histoire d'amour avec son formateur, Quatre, et son jeu de "oh, je fais quelque chose qui ne lui plaira pas, il ne va plus m'aimer, mais je dois le faire quand même !" m'a lassée.

Le tome 3 offre une nouvelle perspective. En premier lieu par le partage des points de vue. L'histoire est vue par Tris mais également par Quatre. Une découverte va donner un nouvel éclairage sur le livre. J'ai trouvé cela un peu déstabilisant au départ, et un beau coup de maître de la part de l'auteur.

Enfin, le dernier livre rassemble plusieurs petits textes vécus par Quatre. Il est intéressant de savoir qu'initialement, Veronica Roth avait pensé écrire la trilogie du point de vue de Quatre. Après quelques essais infructueux, elle a préféré adopter le point de vue de Tris.
Ces petits textes complètent la trilogie et m'ont permis de rester dans ce monde un peu plus longtemps.


Tome 1 : 5 étoiles
Tome 2 : 3 étoiles
Tome 3 : 4 étoiles
Quatre : 4 étoiles

Note globale :




vendredi 2 octobre 2015

"Après le silence" de Didier Castino

La chronique d'aujourd'hui concerne le livre choisi par ma libraire pour le cercle de lecture d'octobre. J'ai ainsi pu découvrir un auteur marseillais : Didier Castino et son premier roman "Après le silence", paru aux éditions Liana Levi.

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Titre : "Après le silence"
Auteur : Didier Castino
Genre : récit
Editeur : Editions Liana Levi
Parution : 2015 / 224 pages
ISBN : 978-2-86746-784-4


Extraits de la 4e de couverture : "Quand on parle de moi, il y a toujours l’usine. Pas facile de parler d’autre chose." Dans un monologue destiné au plus jeune de ses fils, Louis Catella se dévoile.
Mouleur syndicaliste aux Fonderies et Aciéries du Midi, il s’épuise dans la fournaise des pièces à produire et le combat militant. Il raconte aussi la famille, l’amour de Rose, le chahut des garçons, les efforts rageurs pour se payer des vacances... Une vie d’ouvrier, pas plus, pas moins. Jusqu’au grand silence du 16 juillet 1974. Louis meurt accidentellement. Et pourtant l’impossible monologue se poursuit, retraçant la vie sans père de ce fils qui n’avait que sept ans au moment du drame. Partagé entre le désir d’échapper à ce fantôme encombrant dont tout le monde tisse l’éloge et la peur de trahir, c’est à lui maintenant de devenir un homme.
Ce roman intense brosse la chronique de la France ouvrière des années 60-70, le récit intime de l’absence, la honte et la fierté mêlées des origines.


Avis : La couverture m'avait fait songer à un roman social où il ne serait que question de monde ouvrier et je craignais un petit peu la lecture de ce livre.
Finalement, j'ai été emportée.

Dans ce dialogue, ou plutôt monologue du père à son dernier fils, il lui parle de l'usine les quarante premières pages (je m'interrogeais d'ailleurs ce qui pourrait être dit dessus durant tout le livre !) pour, ensuite, aborder d'autres sujets, dont l'amour, les vacances. Il se révèle à travers son discours.
Cette phrase à propos de l'amour durant son enfance m'a marqué : "Tu sais l'amour c'était un peu comme l'école, y penser c'est perdre son temps, je ne le vois pas vraiment dans ce rez-de-chaussée humide, d'ailleurs je ne le recherche jamais vraiment, je me dis que ma mère m'aime, mon père aussi, mais que l'amour n'est pas essentiel dans nos vies, que comme l'école il existe chez les uns, un peu moins chez d'autres et pas du tout pour certains, et j'en viens à me dire - mais sans trop m'arrêter là-dessus - que ceux qui vont à l'école connaissent l'amour comme une évidence."

Le 16 juillet 1974 va changer les choses, l'ordre établi. Au fil du livre, il va en changer également la perception car nous terminons par les pensées de ce jeune fils devenu adulte.

Le style de l'auteur nous transporte. Le rythme est excellent et rend la lecture très agréable.
J'ai perçu ce livre comme un hymne à la vie mais également une réflexion sur la transmission père-fils.