mardi 17 juillet 2018

"Les yeux fardés" de Lluis Llach

Lors des réunions du club de lecture, nous partageons nos coups de coeur. Je me suis alors laissée séduire par "Les yeux fardés" de Lluis Llach.

***

Titre : "Les yeux fardés"
Auteur : Lluis Llach
Traducteur : Serge Mestre
Genre : récit, roman historique
Editeur : Babel
Parution : 2017 / 384 pages
ISBN : 978-2330078157


Ce qu'en dit l'éditeur : Ils sont quatre inséparables, Germinal, David, Joana et Mireia, nés en 1920, qui traversent les rives de l'enfance dans le quartier populaire d'une Barceloneta aux ruelles bigarrées, aux senteurs maritimes, à la culture ouvrière militante. Après l'âge tendre des premiers émois, les personnalités s'affirment et les destinées s'esquissent. Pour les deux filles, du moins. Les balises de l'avenir se font plus fluctuantes pour les garçons quand ils découvrent la passion qui les unit. Si la proclamation de la République leur ouvre les voies de l'espérance, très vite la guerre civile rebat les cartes et conduit les amis au chaos...
Ode vibrante à Barcelone l'irréductible et à son peuple enivré de rêves libertaires, ce roman trace avec une grande finesse l'expérience guerrière de ces héros sans grade, nimbée de la nostalgie douce-amère des illusions perdues.


Avis : Le lecteur est directement plongé dans cette vieille Barcelone. Ah, l'Ecole de la Mer m'a séduite, suivre l'enfance des quatre amis également. Que c'était agréable de les voir évoluer.
Malheureusement, l'Histoire les a rattrapés.
L'histoire devient plus rude, plus dure. A cause de l'Histoire. Et c'est intéressant d'en apprendre davantage sur la vie à Barcelone à cette époque.

Le récit est construit en interviews que donne Germinal, âgé, à un réalisateur. Il livre son histoire, son histoire et celle de David, intimement liées.
Le style est très agréable à lire, même s'il est fourni. Parfois, la fin d'un enregistrement permet au lecteur de souffler.

Un livre d'amour, d'Histoire.




mardi 10 juillet 2018

"La société des jeunes pianistes" de Ketil Bjørnstad

Pour le dernier rendez-vous du club de lecture avant les vacances estivales, ma libraire nous a proposé de lire "La société des jeunes pianistes" de Ketil Bjørnstad.

***

Titre : "La société des jeunes pianistes"
Auteur : Ketil Bjørnstad
Genre : récit 
Editeur : Le livre de Poche
Parution : 2008 / 443 pages
ISBN : 978-2253121848


Ce qu'en dit l'éditeur : La Société des Jeunes Pianistes, c'est le nom que s'est donné un groupe d'adolescents passionnés, à Oslo, à la fin des années 1960. A la fois amis et rivaux, ils ont en commun l'amour de la musique ; pourtant, un seul remportera le concours du "Jeune Maestro". Tous vont subir une terrible pression de leur entourage, mais surtout d'eux-mêmes.
La Société des Jeunes Pianistes est un roman initiatique, grave et subtil, qui évoque le désir, la vie, la mort.


Avis : Je dois dire que la couverture m'a déjà transportée. Belle, légère. Dès les premières pages, on remarque qu'elle est composée de deux éléments importants au narrateur : la rivière près de chez lui et le piano.
La musique classique occupe une part primordiale du livre. Même si je ne m'y connais pas (les titres ne m'évoque rien), j'aime l'écouter. C'est un tel ravissement. Et j'ai ressenti cela en lisant l'histoire.
J'ai été emballée par l'histoire, reprenant le livre avec envie lorsque je devais interrompre la lecture.

L'âge où les adolescents deviennent des adultes est reporté avec précision. L'avenir s'offre à eux, avec toutes ses possibilités et ils avancent vers l'inconnu.
Aussi bien le personnage principal que ses amis sont décrits avec justesse. C'est un plaisir de les suivre.
Quant à la fin, j'ai envie de dire qu'elle est empreint de nostalgie, de tristesse. J'avais les larmes aux yeux en arrivant au terme de cette histoire.

Un livre sur la musique, sur le passage à la vie adulte.


mardi 3 juillet 2018

"Mamie Luger" de Benoît Philippon

L'auteur, Benoît Philippon, est invité ce mercredi à ma librairie pour nous parler de son dernier livre "Mamie Luger". L'occasion pour moi de découvrir son ouvrage.

***

Titre : "Mamie Luger"
Auteur : Benoît Philippon
Genre : roman noir
Editeur : Les Arènes
Parution : 2018 / 450 pages
ISBN : 978-2352047322


Ce qu'en dit l'éditeur : Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chaumière auvergnate.
Huit heures, l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu.


Avis : Je me suis régalée à lire ce livre.
Cette mamie, bien que serial killeuse est attachante. Et franchement, à sa place, nous aurions aimé en faire tout autant !
L'inspecteur est lui aussi attachant, ne sachant pas vraiment sur quel pied danser.

Le style rend l'histoire agréable à lire. J'ai eu l'impression qu'on me racontait une histoire et j'allais de découvertes en découvertes.

Un roman noir à lire pour passer un bon moment.

mardi 26 juin 2018

"Mör" de Johana Gustawsson

J'avais adoré le premier livre de Johana Guwtavsson, "Block 46", lu dans le cadre de la 14ème édition du Prix marseillais du polar. Rapidement, j'ai acquis son deuxième livre, "Mör", sur ma liseuse et c'est seulement maintenant que je l'ai lu.

***

Titre : "Mör"
Auteur : Johana Gustawsson
Genre : thriller
Editeur : Bragelonne
Parution : 2018 / 384 pages
ISBN : 978-2811231927


Ce qu'en dit l'éditeur : Mör : adj. fém. En suédois, signifie « tendre ». S'emploie pour parler de la viande.
 Falkenberg, 16 juillet 2015.
Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair. Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’une disparition inquiétante : l’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation. Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le « tueur de Tower Hamlets », enfermé à perpétuité à l’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’ancien compagnon de l’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ?


Avis : La couverture est semblable au premier livre, les liant. Nous retrouvons avec plaisir les deux enquêtrices.
L'intrigue est bâtie de la même manière, alternant le passé et le présent.
Ils finissent également par se rejoindre, donnant l'explication de l'histoire.

J'avais voulu ne pas lire ce livre à la suite du premier pour ne pas être importunée des ressemblances dans la structure, et j'ai attendu suffisamment de temps, car elles ne m'ont pas dérangée.

J'ai tout de même dû poser le livre à la moitié, car la trop forte présence de sexe m'a gênée. Tout tournait autour de cela et m'agaçait. J'en ai profité pour lire d'autres livres, ai laissé celui-ci reposer et l'ai ensuite repris. Je l'ai alors terminé avec plaisir.

Un bon thriller.


mardi 19 juin 2018

"Le Dit de Tian-yi" de François Cheng

Pour l'avant-dernier rendez-vous du club de lecture avant les grandes vacances, nous avons lu "Le Dit de Tian-yi" de François Cheng.

***

Titre : "Le Dit de Tian-yi"
Auteur : François Cheng
Genre : récit, roman historique
Editeur : Livre de Poche
Parution : 2001 / 442 pages
ISBN : 978-2253151012


Ce qu'en dit l'éditeur : Lors d’un voyage en Chine, l’auteur retrouve le peintre Tian-yi, connu autrefois, qui lui remet ses confessions écrites. Tian-yi a vécu l’avant-guerre dans une Chine en plein bouillonnement. Plus tard, dans les années 1950, il est allé en Occident, où il a découvert une autre vision de l’art et de la vie.
De retour dans son pays soumis aux bouleversements de la révolution, il a voulu retrouver deux êtres chers : Yumei, l’amante, et Haolang, l’ami. Mais une histoire dramatique les a emportés dans des tourmentes où Tian-yi, à son tour, sera pris…
Poète, traducteur, essayiste, spécialiste des arts de son pays d’origine, François Cheng a su métamorphoser le témoignage vécu en une extraordinaire fresque romanesque, saluée par toute la critique et couronnée par le prix Femina 1998.


Avis : Dès la couverture, nous sommes plongés en Chine où l'histoire se déroule majoritairement.
Elle est composée de trois parties, celle du milieu se passant en France.

L'histoire est agréable à lire. Les phrases sont belles, merveilleusement construites. Plus d'une fois, lors de ma lecture, je suis arrivée à un point en m'extasiant de la phrase que je venais de lire.
Pourtant, malgré cela, l'histoire a eu du mal à me toucher et c'est seulement vers la fin que je me suis réellement accrochée aux personnages. Je n'ai pas réussi à me l'expliquer.

Ce livre nous permet d'en connaître beaucoup plus sur la situation de la Chine (pas évident) et c'est fort appréciable.
Il nous raconte également une belle histoire d'amour et d'amitié.


vendredi 15 juin 2018

"Brooklyn Paradis - Saison 4" de Chris Simon

Chris Simon est une auteure dont j'apprécie la plume. Vous trouverez d'ailleurs mon avis sur plusieurs de ses livres :  "Lacan et la boîte de mouchoirs - Saison 1""Memorial Tour" et les saisons 1 et 2 et 3 de "Brooklyn Paradis". Je l'avais également interviewé sur mon site pro.
Je la remercie de m'avoir transmis "Brooklyn Paradis - Saison 4".

***


Titre : "Brooklyn Paradis - Saison 4"
Auteur : Chris Simon
Genre : thriller, humour
Editeur : indépendant
Parution : 2018 / 154 pages
ISBN : 979-10-92982-42-8


Ce qu'en dit l'éditeur : Les Burden et les parents de Jason sont victimes d’une cabale financière. À Wall Street, on n’aime pas les affaires de drogue. Jeb veut sauver sa boîte de la faillite à tout prix. Le couple Burden s’effrite. Va-t-il survivre ?

Courtney Burden, bourgeoise moderne de Brooklyn, a une vie bien rangée : un mari consultant dans les hedge funds, 2 garçons et un chat. Mais elle a aussi chez elle un canapé rempli de cocaïne. Et elle ne le sait pas. Pendant que son fils ainé se transforme en trafiquant de drogue et négocie avec les mafieux du coin la restitution de la coke, elle continue à gérer sa petite vie confortable, fait de l'aménagement d'extérieurs, continue à glaner des meubles abandonnés et organise des barbecues. Mais quand le crime rentre chez soi, WASP ou pas, on n'en ressort pas indemne.

Cocaïne, gangsters, argent et sexe : les meilleurs ingrédients pour faire exploser une famille modèle. Il y a une bonne dose d’humour aussi… pour sauver les meubles.


Avis : Je ne savais plus trop où j'avais laissé les personnages lorsque j'avais fermé la saison 3, mais tout m'est vite revenu à l'esprit.
La plume de l'auteure nous entraîne une nouvelle fois dans une série de péripéties. La famille Burden est emportée dans une spirale infernale. La fin de la saison nous montre une nouvelle possibilité, mais cela est une autre histoire.
Comme pour les autres saisons, il n'y a pas un instant de répit et le livre s'avale en peu de temps. Du coup, on continue de le savourer après l'avoir refermé.

Je dois noter un fait étrange... J'ai déjà précisé que depuis que je lis "Brooklyn Paradis", je croise régulièrement des canapés abandonnés sur les trottoirs. Pourtant, je n'en avais pas vu depuis ma lecture de la saison 3.
Et là, alors que je lisais la saison 4, qu'ai-je trouvé devant ma porte ? Un joli petit canapé en cuir. Je l'ai laissé bien à sa place, mais il n'y est pas resté longtemps. Une Courtney française serait-elle passée par là ?

Un bon moment de lecture, qui dure malheureusement pas assez longtemps.


mardi 29 mai 2018

"Désorientale" de Néjar Djavadi

Chaque mois de septembre, ma librairie organise une soirée où elle nous présente ses coups de cœur de la rentrée littéraire. En 2016, elle avait parlé de "Désorientale" de Néjar Djavadi. Je l'avais acheté à ce moment et c'est seulement maintenant que je l'ai lu.

***


Titre : "Désorientale"
Auteur : Néjar Djavadi
Genre : récit, roman historique
Editeur : Liana Levi
Parution : 2016 / 352 pages
ISBN : 978-2867468346


Ce qu'en dit l'éditeur : Si nous étions en Iran, cette salle d’attente d’hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s’enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire défiler l’étourdissant diaporama de l’histoire des Sadr sur trois générations: les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l’adolescence, l’ivresse du rock, le sourire voyou d’une bassiste blonde… 

Une fresque flamboyante sur la mémoire et l’identité; un grand roman sur l’Iran d’hier et la France d’aujourd’hui.


Avis : Il m'a été très agréable de plonger dans cette fresque. Les personnages du passé sont suffisamment caractéristiques pour qu'on ne les mélange pas. Quant à la narratrice du présent, Kimiâ, c'est au cours de la lecture qu'on apprend le pourquoi de sa présence à l'hôpital. Les raisons sont données par petites touches.
Personnellement, j'ai préféré toute la partie se déroulant en Iran. Elle m'a permis un bon rappel de l’histoire de ce pays, et ce, de manière sympathique.

Un livre historique très agréable à lire.