mardi 4 octobre 2016

"Petit pays" de Gaël Faye

Ma libraire nous a fait lire, pour ce deuxième rendez-vous du club de lecture, un livre de la rentrée littéraire "Petit pays" de Gaël Faye, paru chez Grasset.
Cet article participe au thème d'octobre du Dounia-Joy's book club : "un livre qui vous a fait pleurer".


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Titre : "Petit pays"
Auteur : Gaël Faye
Genre : récit
Editeur : Grasset
Parution : 2016 / 224 pages
ISBN : 978-2246857334


Ce qu'en dit l'éditeur : "Au temps d'avant, avant tout ça, avant ce que je vais raconter et le reste, c'était le bonheur, la vie sans se l'expliquer. Sil'on me demandait "Comment ça va ?" je répondais toujours "ça va !". Du tac au tac. Le bonheur, ça t'évite de réfléchir. C'est par la suite que je me suis mis à considérer la question. A esquiver, à opiner vaguement du chef. D'ailleurs, tout le pays s'y était mis.Les gens ne répondaient plus que par "ça va un peu". Parce que la vie ne pouvait plus aller complètement bien après tout ce qui nous était arrivé."
G.F

Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire.
Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de cœur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur... L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.


Avis : Ce livre m'a tout simplement transportée.
Le narrateur nous raconte son enfance au fond de la paisible impasse. Sa description, son rythme, les images qui naissent de la lecture nous y emmènent et nous vivons avec lui l'innocence de l'enfance qui s'envole.
C'était agréable à lire.
L'Histoire le rattrape et la lecture devient plus poignante. Elle m'a même tiré quelques larmes (alors que j'étais tranquillement en train de lire au café - pas pratique devant tout le monde).

Pourtant, malgré cette terrible histoire, je trouve que le livre se termine sur la note positive de la vie.
 
"J'ai tardé à t'écrire. J'étais trop occupé ces temps-ci à rester un enfant" écrit le narrateur à son cousin mort.
J'ai beaucoup aimé sa découverte des livres grâce à sa voisine grecque. Une belle petite bulle d'évasion. Lorsqu'il voit pour la première fois sa bibliothèque, elle lui répond :
" – [...] Ce sont les grands amours de ma vie. Ils me font rire, pleurer, douter, réfléchir. Ils me permettent de m'échapper. Ils m'ont changée, ont fait de moi une autre personne.
 – Un livre peut nous changer ?
– Bien sûr, un livre peut te changer ! Et même changer ta vie. Comme un coup de foudre. Et on ne peut pas savoir quand la rencontre aura lieu. Il faut se méfier des livres, ce sont des génies endormis."


C'est un beau livre, poignant, mais pas noir. Beau comme la vie.


6 commentaires:

  1. Je lis beaucoup de choses positives sur ce livre. Pour autant je ne suis pas plus tentée que ça.

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  2. Un frisson m'a parcouru à la lecture de ce texte. Vivement le livre.

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  3. Ce livre me fait de l'oeil depuis quelques semaines... j'hésitais mais ce que tu en dis m'a plus que convaincue de me jeter dessus ! Merci :) :)

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