lundi 31 août 2015

« Trois Nuage au pays des nénuphars » de Nuage Rose

Le blog reprend du service. Je vais vous livrer mes avis de lectures. Je reprends celles qui ont été publiées sur mon site pro. Leur nombre devenant croissant, je préfère les rassembler ici et redonner sa vocation au blog.

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couv Trois nuages au pays des nénuphars 16mm corr MS.inddTitre : « trois Nuage au pays des nénuphars »
Auteur : Nuage Rose
Genre : Autobiographie
Editeur : Société des écrivains
Parution : 2012 –
ISBN : 9782748397628 – 250 pages


Extraits de la 4è de couverture : « Années soixante… Le Viêt Nam, déjà scindé par la guerre d’Indochine, vit alors sous le feu américain. Opprimé par un régime totalitaire, prônant le fanatisme et le collectivisme aveugle, le Nord sombre désormais dans le chaos sanglant des bombardements. Plongées dans cette guerre, trois soeurs, trois Nuage, flottent, voient le monde, puis dérivent et survivent… […] Au gré de leurs exodes, Nuage Rose, la petite dernière, déroule la guerre, raconte son pays, leur vie au milieu des paysans; une survie que les Nuage, arrachées à leur mère, apprennent sous l’égide d’un grand-père maternel amoureux clandestin de la culture française et d’un père médecin, dévoué à ses blessés. […] »


Avis : Cette autobiographie se lit très facilement et je l’ai appréciée. Les évènements s’enchaînent avec fluidité. Nous prenons connaissance de ces trois sœurs, ces trois Nuage (Nuage Doré, Nuage Bleu et Nuage Rose) et nous nous y attachons aisément.

Nous découvrons le déroulement d’une enfance qui ne connaît que la guerre. Les horreurs sont présentes mais l’insouciance de cet âge également même si elle n’est pas suffisante. Nous comprenons que des blessures profondes, des craintes naissent de ces atrocités.
Ce passage, entre autres, m’a marquée « Nuage Rose se tourmentera d’une question, sans réussir à comprendre ce qu’elle a entendu un soir sur les ondes de la BBC murmurante : le président Richard Nixon, à son arrivée à la Maison Blanche, se recueille devant la tombe d’une petite fille juive, morte sous les bombardements allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. on a dit qu’il avait même les larmes aux yeux en se rappelant les crimes atroces commis par les nazis. La petite fille qu’est Nuage Rose ne saura expliquer par les mots ce qu’elle a ressenti. Seulement, elle s’est sentie si triste ! »
En lisant le livre, la même interrogation est venue me tarauder l’esprit…

J’ai également apprécié de (re)découvrir la culture vietnamienne, si différente de notre culture occidentale : leur rapport à la souffrance physique, leur code de l’honneur, etc. Il est impressionnant de voir jusqu’à quel point une enfant telle que Nuage Rose supporte la douleur…
Et pour terminer, j’aimerais ajouter que leur amour familial fait chaud au cœur.

vendredi 3 mai 2013

Une suite

Dernièrement, on m'a proposé de lire "Souviens-toi de Hallows Farm" de Angela Huth. Il s'agit de la suite de "Les filles de Hallows Farm" du même auteur. J'avais lu ce précédent livre il y a plusieurs années et n'en avais que quelques brides de souvenirs.


J'ai donc décidé de le relire. J'ai de nouveau passé un bon moment en compagnie de ces trois filles, volontaires agricoles pendant la seconde guerre mondiale dans une petite ferme anglaise. Prue, la mignonne délurée mais cependant travailleuse, Stella, l'amoureuse éperdue et Ag, la sage vont apprendre à se connaître elles-même et cette vie qui leur était jusqu'alors inconnue. Le livre est écrit selon leurs trois points de vue ainsi que celui de personnages de la ferme, Mr Lawrence, son fils, sa femme, l'ouvrier Ratty.
Ce livre a été publié en 1997 en français (et en 1995 dans sa version originale Land Girls) et a d'ailleurs fait l'objet d'un film sorti en 1998 sous le titre "Trois anglaises en campagne".

Après l'avoir terminé, j'ai enchainé avec le suivant, qui a été publié en 2010 en anglais sous le titre Once a Land Girl et en 2011 en français. J'aurai peut-être dû attendre quelques jours que les détails soient moins précis car la transition ne s'est pas du tout faire en douceur. Ce livre parle de la vie de Prue après son année à Hallow Farm et montre, en partie, comment elle a marqué leur vie à tous. Durant les premières pages, j'ai eu beaucoup de mal à retrouver la Prue que je connaissais. Certains évènements ne correspondaient pas à ce que j'avais lu quelques heures auparavant. 
Le livre se lit facilement et est agréable mais je l'ai trouvé beaucoup moins intéressant que le premier, enrichi par les points de vue des trois filles et le caractère historique du moment.

Et vous, comment lisez-vous les suites de livres ? En les enchaînant comme je l'ai fait, ou en laissant du temps entre les deux ?
Aimez-vous lire la suite d'un livre que vous avez apprécié ?

dimanche 9 décembre 2012

Pour la bibliothèque tournante

La semaine dernière a eu lieu notre réunion mensuelle de notre bibliothèque tournante. Nous étions peu nombreuses, l'hiver se faisant sentir.
Pour cette fois-ci, nous devions toutes lire le même livre : "Le premier homme" d'Albert Camus.

Le manuscrit a été publié en 1994, 34 ans après sa mort. Il travaillait dessus, premier volet d'une trilogie qui n'aura pas eu le temps d'écrire.
Le personnage principal, Jacques Cormery, 40 ans au début du livre, part à la recherche de son père qu'il n'a jamais connu. Ce sera alors l'occasion de revenir sur sa naissance, et sa jeunesse à Alger.

C'était très enrichissant de voir comment chacune nous avions perçu différemment notre lecture. Certaines ont trouvé que transparaissait trop la désespérance de Camus.
Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié. Surtout que le roman, en grande partie biographique, nous permet d'entrevoir la jeunesse de Camus.
Et comme c'est un premier jet, c'est vraiment intéressant de lire ses annotations, voir qu'il comptait développer certains paragraphes, ajouter des transitions, etc...


lundi 26 novembre 2012

Se faire publier - les maisons d'éditions à compte d'auteur

Quelle est la différence entre les maisons d'éditions à compte d'éditeur, et celles à compte d'auteur ?

La différence est très nette.
Dans les deux cas, le manuscrit doit être retenu par la maison d'édition.
Ensuite, dans une maison d'édition à compte d'éditeur, un contrat d'édition est signé. Et c'est l'éditeur qui prend en charge tous les frais. L'auteur n'a rien à débourser. Et il recevra un pourcentage sur les ventes réalisées. Ce sont ses droits d'auteurs. Ils correspondent en moyenne à 10% des ventes (cela tourne entre 8 et 12, en général).

Dans le cas d'une maison d'édition à compte d'auteur, c'est l'auteur qui paie afin de pouvoir être publié.
Tout comme pour une maison d'édition à compte d'éditeur, le livre est soumis à un remaniement et reçoit un ISBN (International Standard Book Number, numéro international unique à chaque livre, ce qui permet de l'identifier et de simplifier sa gestion informatique. Cela lui permet alors d'apparaître dans toutes les librairies, ou sites de vente de livres sur internet (Amazon, Fnac...).
Cela demande également beaucoup d'investissement pour la promotion (mais parfois pas plus qu'avec des petites maisons d'édition à compte d'éditeur qui ont un pôle promotionnel inefficace).


En gros, si les grosses maisons d'éditions vous ont refusé(e), à vous de voir ce que vous préférez, suivant ce que vous recherchez.
Si vous préférez avoir la joie d'être sélectionné(e), recevoir des droits d'auteur, faire tout comme si c'était une grande maison d'édition, pas de doute, il faut choisir une maison d'édition à compte d'éditeur.
Par contre, si vous préférez gagner plus d'argent et que vous avez un bon côté commercial, vous pouvez tenter la maison d'édition à compte d'auteur.
 Mais dans ce cas-là, vous pouvez également tenter l'auto-édition. Vous trouverez sur internet de très bons sites qui vous publient vos libres. Libres à vous ensuite d'en faire ce que vous voulez.

samedi 17 novembre 2012

Un bon moment

Je viens de terminer "Le livre d'Hanna" de Geraldine Brooks et j'ai passé un bon moment.

En 1996, Hanna, spécialiste australienne de restauration de manuscrits anciens, se voit charger de restaurer la Haggada de Sarajevo qui vient d'y être retrouvée. L'auteur nous fait voyager par l'intermédiaire de son héros, mais surtout dans le temps, par l'intermédiaire de la Haggada. Effectivement, Hanna découvre à l'intérieur de ses pages, des indices de son histoire. Comment une tache de vin s'est-elle retrouvée là ? Surtout celle contenant du sang ? Et le papillon des Alpes ? Le poil de chat ou encore la tache de sel ?
Je n'en dévoilerai pas plus, le plaisir étant de le découvrir en le lisant !

Cependant, je ne sais pourquoi, le livre que j'ai emprunté à la bibliothèque porte, sur sa couverture, une mention en rouge : "Épreuves non corrigées. Parution le 14 août 2008". Cela est bien le cas car j'y ai rencontré un bon nombre de fautes d'orthographe, de conjugaison ou de typographique mais également des erreurs de traduction. Je ne sais pas pourquoi des livres non corrigés peuvent être publiés !!! Et surtout pourquoi la bibliothèque se procure cet exemplaire !!

dimanche 11 novembre 2012

Se faire publier

Depuis toute petite, j'aime les mots, les livres.
J'en ai dévoré une multitude. Parallèlement, j'ai commencé à écrire des dizaines de romans. En général seulement quelques pages. Mon premier, j'avais même pas 10 ans. En grandissant, j'en ai fini quelques-uns.

Ecrire pour se faire plaisir est une chose.
Et elle est souvent accompagnée par le fait qu'on veut voir son œuvre sur papier, la tenir entre ses mains, la partager. Là, plusieurs options s'offrent à l'écrivain.

La plus connue, c'est celle de l'envoyer aux grandes maisons d'édition. En général, on s'y casse les dents. Au bout de quelques mois, on reçoit la lettre bateau signifiant le refus de la maison d'édition.
Même si on espère tous voir notre manuscrit accepté, on se dit qu'ils en reçoivent tellement... que c'est presque normal d'être refusé.

Vient alors d'autres solutions que j'aborderai dans différents billets :
- les maisons d'édition participative à compte d'éditeur